Pays de Cocagne
(J'ai trouvé la référence au « jardin de cocagne » dans une brochure touristique, et en cherchant, j'ai trouvé ceci sur wikipedia. En anglais, le « jardin de cocagne » pourrait être assimilé au « jardin del Eden ».
Le pays de Cocagne est, dans l'imaginaire de certaines cultures européennes, une sorte de paradis terrestre, une contrée miraculeuse où la nature déborde de générosité pour ses habitants et ses hôtes. Loin des famines et des guerres, Cocagne est une terre de fêtes et de bombances perpétuelles, où l'on prône le jeu et la paresse, et où le travail est proscrit.
Dans son livre La Faim et l’Abondance, Massimo Montanari situe la naissance du mythe de Cocagne entre le XIIe et le XIVe siècle. On trouverait une des plus anciennes références dans les Carmina Burana, ces chants de clercs vagabonds rebelles et défroqués qui célébraient le vin, l'amour libre, le jeu et la débauche (les Goliards). Un personnage s’y présente comme l’abbé de Cocagne : « Ego sum abbas cucaniensis ».
En 1250 environ, un texte en ancien français intitulé le Fabliau de Coquaigne décrit ce pays de fêtes continuelles, du luxe et d’oisiveté, où plus on dort et plus on gagne. Il reprend le conte de 71 vers en moyen néerlandais Dit is van dat edele lant von Cockaenghen (Voici le noble pays de Cocagne).
Le pays d’abondance avait le même nom ou presque dans beaucoup de langues européennes, comme en anglais « the Land of Cockaigne », ou « Cokaygne », en italien « Cuccagna ». Les Flamands l’appelaient tantôt « Het Luilekkerland » (« pays des douces friandises »), tantôt « Kokanje », mais aussi « Cockaengen ».
L’étymologie du nom a été très discutée :
- Cocagne vient, selon les uns, du canton de Cuccagna en Italie, sur la route de Rome à Loreto ; selon d'autres, du poète macaronique Teofilo Folengo, surnommé Merlin Coccaie, qui dans ses vers aurait décrit ce pays délicieux ; ou enfin d'une fête instituée à Naples sous un nom analogue, dans laquelle on distribuait au peuple des comestibles et du vin.
- Aux Pays-Bas, on a dit qu’il venait de celui de la ville de Kockengen dans la province d’Utrecht, ou bien de l’expression « het land van de honingkoeken » : « le pays des gâteaux de miel ».
- Le mot anglais « cockaigne » serait attesté dès 1305 environ, issu de l’ancien français « coquaigne ». Lui-même est d’origine obscure : provient-il de mots hérités du latin « coquere », « cuisiner » (par exemple l’anglais « to cook ») ou bien d’autres mots germaniques désignant les gâteaux, comme l’anglais « cake », le wallon « couque », etc ?
- Le chemin de Cocaigne allait du Cotentin jusqu'en Gascogne en direction de Saint-Jacques-de-Compostelle.
- Le terme pourrait également dériver de coque, cocagne ou coquaigne, qui désignait une boule de feuilles écrasées et compactées à la main par les cultivateurs d'une plante appelée le pastel, et qui était fabriquée dans le Lauragais et l'Albigeois du XVe au XVIIe siècle. Sa zone de culture se trouvait dans le triangle Albi-Carcassonne-Toulouse. De cette plante était extraite une teinture bleue, d'où la couleur appelée « bleu pastel » ou « bleu de Cocagne ». La cocagne était ensuite mise à sécher et était vendue aux fabricants de teinture à un cours tellement élevé que toute la filière du pastel devint extrêmement riche. L'expression « pays de Cocagne » pourrait évoquer la richesse de cette région. Le mot cocagne viendrait lui-même du provençal coca « coque » ou « gâteau »
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