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miércoles, junio 11

Un siècle de transformations au métro de Paris



(Un texte de Franz Miceli lu au FIGAROSCOPE du 12 avril 2006)

Depuis sa création en 1900, le métro parisien a changé plusieurs fois d'apparence. Chaque nouvel aménagement correspond à une période.

LE CARRELAGE BLANC
En 1900, la Compagnie du chemin de fer métropolitain de Paris (CMP) inaugure la première ligne de métro. Elle relie la porte Maillot au château de Vincennes. Le public, à l'époque, associe la notion d'espace souterrain à la mine ou aux égouts. L'ingénieur des Ponts et Chaussées Fulgence Bienvenüe a l'idée de poser du carrelage blanc pour mieux renvoyer la lumière et aider les voyageurs à se détendre.

LES FRISES
Dès 1901, la société Berlier-Janicot, rapidement devenue la Compagnie du Nord-Sud, est autorisée à exploiter ce qui aujourd'hui constitue les lignes 12 et 13. La concurrence pousse chaque entreprise à vouloir personnaliser son œuvre. Ainsi, le « Nord-Sud » se dote d'une frise représentant une vague de couleur bleue ou verte pour les stations de correspondance, et ocre pour les simples. Finalement, les deux firmes fusionnent en 1930.

L'ÉMERGENCE DE LA COULEUR
À la fin des années 40, l'éclairage au néon fait son apparition et révèle la vétusté de certaines voûtes. En guise de rénovation, la jeune RATP choisit de recouvrir plusieurs stations d'une peinture métallique dans les teintes jaune, orange ou verdâtre (la première du genre fut FrankIin-D.Roosevelt). Cette technique, bon marché, facilite la pose de panneaux publicitaires. Dans les années 60, la régie revient aux carreaux de faïence et opte pour des couleurs à la mode, bleu pour Opéra et Saint-Lazare, orangé à Mouton-Duvernet. Le plafond de cette dernière station est alors peint en noir. En certains lieux, le carrelage ne monte pas jusqu'en haut des parois, comme à Charles-de-Gaulle-Étoile (ligne 1).

DE NOUVEAUX BANDEAUX LUMINEUX
De 1971 à 1975, l'architecte Paul Andreu et le designer Joseph-André Motte entreprennent de coordonner tous les éléments d’une même station. Un long bandeau lumineux peint sur les côtés répond aux rampes carrelées et colorées qui supportent les sièges et les poubelles sur toute la longueur des quais (Laumière, Concorde ligne 1). Au début des années 90, s'impose le style « ouïdire », du nom du cabinet d'architecte à l'origine de sa conception: les rampes lumineuses sont désormais supportées par de grandes pièces métalliques en forme de faux (pont-de-Neuilly). L'heure est à la sobriété.