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sábado, diciembre 22

La fète du Père Noël

(Un article de Lucie Manesse au numero 366 de Le Français dans le monde)
Noël, fête chrétienne, marchande, familiale ? Un peu tout cela. Cette fête aujourd'hui universelle a intégré au fil des siècles des traditions diverses. Retour sur l'histoire des rituels qui y sont attachés.

Un 25 décembre à Dakar ? Pas très éloigné d'un 25 décembre a París ; Père Noël installé dans une grotte au bout de la rue, crèche de la Nativité, sapins - en plastique - et décorations en tout genre, tous les ingrédients traditionnels de la fête de Noël sont là. En Chine aussi, à Shanghai, à Canton, les magasins se parent pour l'occasion de guirlandes lumineuses et d'arbres décorés. Noël est devenu universel et la fête
chrétienne a perdu, pour beaucoup, son sens religieux.
Les rituels demeurent, même si leur sens a été un peu oublié...

Certains de ces rituels sont d'ailleurs antérieurs au christianisme ; ils remontent à l'Antiquité païenne. Comme la tradition des cadeaux a la fin de l'année, déjà présente chez les Romains pour les fêtes des Saturnales. Ou celle d'un sapin décoré ; les forêts jouaient un rôle très important chez les Celtes et le sapin, qui reste toujours vert, symbolisait le maintien de la vie au plein cœur de la saison froide. La fin de l'automne était un moment privilégié de fêtes, destinées à conjurer l'obscurité en cette période où les nuits sont de plus en plus longues.

Quand, au Ve siècle, l'Église romaine décide de fêter la naissance de Jésus – alors que, jusque-là, on fête seulement Pâques et l'Épiphanie et qu'on ignore tout de la date précise de la naissance du Christ -, le choix du 25 décembre semble s'imposer. Il correspond à la fête romaine du « soleil invaincu », quelques jours après le solstice, alors que les journées commencent à rallonger, apportant l'espoir du renouveau. Difficile d'éradiquer ces rituels anciens liés aux saisons et à la nature ; mieux vaut les intégrer et les christianiser. Le Christ sauveur sera alors assimilé au soleil vainqueur.

Les autres rituels sont eux aussi réinterprétés. Les échanges de cadeaux sont désormais là pour rappeler la visite des Rois Mages venus offrir l'or, la myrrhe et l'encens. Les crèches, figurant l'âne et le bœuf qui n'étaient pourtant pas évoqués dans la Bible, apparaissent au Moyen Age dans les églises, et le sapin est présent sur le parvis des églises lors des mystères, ces récits bibliques joués a l'occasion de Noël, mais il représente désormais l'arbre de la Connaissance. Des parvis des églises, le sapin passe ensuite à l'intérieur des maisons dans l'Est de la France et en Allemagne.

C'est ce rituel du sapin décoré qui serait d'ailleurs à l’origine des « marchés de Noël », appelés d'abord « marchés Saint-Nicolas » ou « marchés de l'enfant Jésus » - selon que l'on attribue, suivant les régions et les époques, la distribution des cadeaux au saint protecteur des enfants ou à Jésus lui-même. Le marché de Strasbourg, qui remonte au XVIe siècle, est encore aujourd'hui le plus ancien et le plus réputé de France. Mais nombreuses sont les villes françaises et européennes qui se sont dotées d'un marché de Noël depuis une vingtaine d'années. Dans ces échoppes de bois accolées les unes aux autres, on vend toujours des décorations de Noël, mais aussi des produits artisanaux et culinaires qui ne sont plus toujours liés à la fête elle-même... Et saint Nicolas et l'enfant Jésus ont été largement détrônés dans leur rôle de distributeurs de cadeaux par le « Père Noël ».

C'est ce rituel du sapin décoré qui serait d'ailleurs à l’origine des « marchés de Noël », appelés d'abord « marchés Saint-Nicolas » ou « marchés de l'enfant Jésus » - selon que l'on attribue, suivant les régions et les époques, la distribution des cadeaux au saint protecteur des enfants ou à Jésus lui-même. Le marché de Strasbourg, qui remonte au XVIe siècle, est encore aujourd'hui le plus ancien et le plus réputé de France. Mais nombreuses sont les villes françaises et européennes qui se sont dotées d'un marché de Noël depuis une vingtaine d'années. Dans ces échoppes de bois accolées les unes aux autres, on vend toujours des décorations de Noël, mais aussi des produits artisanaux et culinaires qui ne sont plus toujours liés à la fête elle-même... Et saint Nicolas et l'enfant Jésus ont été largement détrônés dans leur rôle de distributeurs de cadeaux par le « Père Noël ».

Il suffit que Coca-Cola s'empare du personnage en 1931 et le mette à ses couleurs, lors d'une campagne de publicité destinée à inciter les consommateurs à boire du coca même en plein hiver, pour que l'image du personnage soit définitivement fixée ! Le Père Noël sera désormais rouge et blanc dans l'imaginaire américain, et bientôt dans celui des Européens, largement influencés par les États-Unis au lendemain de la seconde guerre mondiale. Même si l'Église catholique à bien essayé de résister à son introduction en France, en brûlant un Père Noël devant la cathédrale de Dijon en décembre 1951 ! Cinquante ans plus tard, le Père Noël est devenu aussi traditionnel que le sapin et les guirlandes lumineuses.